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La Brigue, Saorge, joyaux de la vallée de la Roya


 

Ruelle de la Brigue

Ruelle de la Brigue

Détail, ruelle de la Brigue

Ruelle de la Brique

Ruelle de la Brique

Détail. Ruelle de La brigue

Splendide église de La Brigue

 

La Madonne des fontaines

Le paradis se trouve à la Brigue

Splendide église de La Brigue

La Madonne des Fontaines

Le paradis se trouve à la Brigue

 

 Le ruisseau de la Madonne des Fontaines

affluent de la Roya

Les eaux pures de la Madonne des Fontaines

Le ruisseau de la Madonne des Fontaines

Affluent de la Roya

Les eaux pures de la Madonne des Fontaines

 

 L'église de Saorge

Le merveilleux village de Saorge

Le Village nid d'aigle de Saorge

L'église de Saorge

Le merveilleux village de Saorge

Le Village nid d'aigle de Saorge

 

 Saorge, vue de la vallée

 

 

Ruelle de Saorge

Saorge, de la vallée de la roya

Saorge, vue de la vallée

Ruelle de Saorge

Saorge, de la vallée de la roya

 

 

La Chapelle de Notre Dame des Fontaines


La Chapelle Sixtine Provencale

La chapelle Sixtine de Provence
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Jean Canavesio peignit les 25 épisodes de la passion du Christ 
en date du 12 octobre 1492.  Ils vous sont présentés ici dans l'ordre

 QVALITER CHRISTVS CVM SVIS DISIPVLIS ACCESSIT IN JERVSALEM

QVALITER CHRISTVS MANDVCAVIT VLTIMAM COENAN CVM DISCIPVLIS SVIS

QVALITER CHRITVS LAVIT DISIPVLORVM PEDES

Comment le Christ entra à Jérusalem avec ses disciples.
 Le Christ monté sur une ânesse qui allaite son petit tout en marchant, précède ses disciples. L’ânesse blanche était « la monture des princes » (Genèse, XLIX, 10).

Des gens viennent à sa rencontre devant les portes de la ville ; un homme agenouillé a jeté son manteau sous les pattes de l’ânesse ; d’autres perchés dans les arbres derrière les remparts, coupent les branches d’olivier pour les jeter sur son passage. Ni la physionomie du Christ ni celle des disciples n’exprime de joie, mais plutôt une certaine gravité.

Comment le Christ mangea la dernière Cène avec ses disciples
 Canavesio a représenta le moment où le Christ dit (Matthieu XXVI 17-26) « L’un de vous me livrera… celui qui a mis la main au plat avec moi ». Le jour de la Pâque est la commémoration du dernier repas pris par les Hébreux en Egypte, au cours duquel on mange l’agneau avec les herbes amères (laurier, origan, sarriette) et du pain non levé. Au centre de la table, Jésus de face , l’air grave a avancé la main vers le plat qui contient l’agneau. Autour de lui, Jean, les bras croisés, repose contre lui et sur la table ; les disciples l’écoutent sauf deux qui parlent ensemble. Au premier plan Judas, facilement reconnaissable à sa vilaine figure, mal peigné et sans nimbe, dirige la main vers le plat. Il est représenté de profil car il a le « mauvais œil ». L’arc en accolade surmontant cette scène lui confère l’aspect d’un tableau . Le Christ, en haut symbolise le bien, Judas à l’opposé, le mal.

Comment le Christ lava les pieds de ses disciples
 Dans la pièce au sol carrelé, le Christ agenouillé, vêtu d’une robe blanche, lave les pieds de Pierre qui montre sa tête (« non seulement les pieds, mais aussi la tête » : le Christ répond : « Vous n’êtes pas tous purs »). Deux disciples sont debout à gauche, en arrière du Christ ; d’autres à droite attendent leur tour, debout dans l’encoignure. En avant Judas enlève sa sandale. Ce tableau aurait dû précéder la Cène.

 


QVALITER JUDAS PACTVS EST CHRISTVM JVDEIS XXX ARGENTEIS ET HIC IPSOS NVMERAT

QVALITER CHRISTVS ASSVMPTIS TRIBVS DISCIPVLIS ORABAT IN HORTO ET INVENIT EOS DORMIENTES

QVALITER JVDAS TRADIVIT CHRISTVM OSCVLO IN MANIBVS JVDEORVM.

Comment Judas vendit le Christ aux juifs pour trente pièces d'argent et comment il les compta.
 Ce tableau est divisé en deux comme un diptyque : à gauche, Judas serre la main d’un prête juif ; un second pose un doigt sur la bouche (motus !) ; six autres personnages assistent à la scène, de près ou de loin. Devant la bouche de Judas un phylactère qui peut être traduit par « que voulez-vous me donner et je vous le livrerai ». Dans son dos, un diable noir griffu s’accroche à sa ceinture et tient sa bourse (cupidité démoniaque) ; à droite, Judas bourse en main, ramasse les pièces qu’un homme, scribe ou trésorier, sort d’un coffret ; un prêtre, bésicles sur le nez, surveille les comptes.

Comment le Christ suivi des trois disciples priait dans (le jardin de Gethsémani) et les trouva endormis
 A gauche Pierre et deux autres disciples, Jacques et Jean dorment, malgré la consigne du Christ de veiller. Le Christ, robe blanche et manteau brun, est à genoux, mains jointes. Sur son visage et sur ses mains perlent de grosses gouttes de sueur et de sang à la pensée de ce qu’il va subir. Un ange lui présente le calice d’amertume. Au fond on aperçoit, au dessus la clôture, les soldats romains avec lances et enseignes et les valets des prêtres. Judas a ouvert la porte et désigne le Christ à un soldat.

 

Comment Judas trahit le Christ par un baiser (et) le livra aux Juifs
 C’est la scène de l’arrestation du Christ. A gauche Judas tenant par la main un prêtre ricanant, coiffé d’un bonnet pointu, embrasse le Christ qu’un homme enturbanné empoigne. Derrière eux, un homme nu-tête tient en l’air une lanterne. Un soldat prépare une corde. Jésus va recoller l’oreille coupée d’un homme Malchus, le valet du grand prêtre. A droite, Pierre, brandissant le glaive avec lequel il lui a coupé l’oreille, le maintient au sol près de sa lanterne en le tenant par les cheveux. A droite, en arrière, un témoin(Marc ?) quitte les lieux en abandonnant son manteau à un soldat qui va l’arrêter. En arrière, des soldats armés ; un homme sonne de la trompe.

 


QVALITER JVDEI DVXERVNT CHRISTVM AD ANNAM PONTIFICEM

QVALITER DVXERVNT CHRISTVM AD CAIPHAM

QVALITER CHRISTVS LIGATVS IN COLVMNA A JVDEIS FLAGELLATVR

Comment les juifs conduisirent le Christ chez le grand prêtre Anne
 Le grand prêtre, digne, est assis sur le trône couvert d’un dais ; il porte l’hermine. A droite un personnage enturbanné lui parle ? Les Christ, mains liées, est conduit par deux valets à la mine patibulaire. L’un, de dos tient une lanterne et se prépare à le frapper. On reconnaît Malchus à l’oreille recollée. Derrière, trois soldats armés.

Comment ils conduisirent le Christ à Caïphe
    Canavesio a représenté le moment où le grand prêtre déchire ses vêtements en s’écriant « il a blasphémé…..vous venez d’entendre un blasphème » (Matthieu XXVI, 57-66), car le Christ a annoncé qu’on le verrait désormais à la droite de la puissance. Le Christ, mains liées, est conduit par les valets des prêtres dont l’un, dégingandé, le montre du doigt. A droite, Caïphe assis sur un siège recouvert d’un dais moins riche que le précédent, déchire le haut de sa robe et parait crier en grimaçant vers un prêtre enturbanné qui s’exprime par des gestes. Le Christ vient d’être condamné à mort.

Comment le Christ lié à une colonne fut flagellé par les Juifs
 Le Christ, dévêtu, attaché à une colonne subit les coups de trois bourreaux, dont l’un armé d’un fouet, semble danser. Au premier plan, un quatrième lie les verges. Le visage du Christ exprime la résignation.

      N.B : Canavesio attribue l’initiative de la flagellation et son exécution aux Juifs.             Pourtant, d’après l’Evangile, le Christ a été flagellé sur ordre de Pilate. Dans le film de Zeffirelli, Pilate dit en substance « quand j’ai affaire à un de ces illuminés, je lui fais       donner cent coups de verge ; ça le calme pour un moment ! ».

 


QVALITER PETRVS PERCVSSVS VOCE ANCILLE HASTIARIE NEGAVIT CHRISTVM

QVALITER JVDEI DVXERVNT CHRISTVM IN PRETORVIM PILATI ACCVSANTES EVM TANQVAM MALEFACTOREM

QVALITER CHRISTVS FVIT A JVDEIS A LAPIS CESVS EXPVENTES IN FACIEN EJVS

Comment Pierre, frappé par la voix de la servante, nia le Christ
 A gauche, Pierre assis devant une cheminée, tend les mains vers un bon feu. Un soldat l’empoigne par la robe tandis qu’un autre discute avec la servante qui l’a reconnu « En voici un qui était avec le Nazaréen ». Remarquez la position quasi désarticulée de la tête de Pierre qui renie par trois fois son Maître, ce dont il s’était défendu auparavant avec véhémence ! A droite, Pierre sort, courbé pleurant et s’essuyant les yeux ; au mur l’inscription « Petrvs flevit amare » (Pierre pleura amèrement. Au-dessus, un énorme coq….. et du linge qui sèche au balcon.

 

 

 

Comment les Juifs conduisirent le Christ dans le prêtoire de Pilate, l'assusant d'être un malfaiteur
   Jésus est conduit au procurateur, Ponce Pilate, car la sentence de mort prononcée par Caïphe doit être confirmée par le gouverneur.  A droite, Pilate coiffé à l’orientale portant l’hermine, est assis sur une sorte de trône placé sur une estrade. Il tient un bâton à la main. Près de lui sa femme richement vêtue (on lui prête les traits de Margherite Lascaris, femme du seigneur de Tende) montre de Christ : « qu’il n’y ait rien entre toi et ce juste ». Le Christ a les mains liées et l’index tendu : c’est le moment où il répond « Tu le dis » à la question de Pilate « Es-tu le roi des Juifs ? ». Au centre, un valet grossier, un marteau à la ceinture et une corde enroulée au bras, parle en gesticulant ; un gardien lui barre le passage avec la hampe d’un étendard jaune marqué d’un scorpion et d’une chauve-souris, animaux maléfiques. Près de lui un soldat Romain tient debout l’enseigne frappée du SPQR (Sénat et Peuple romain). En arrière, des soldats en armes. Notez la richesse du décor.

Comment le Christ fut frappé par les Juifs qui lui crachaient au visage
             Le Christ assis, résigné, subit le déchaînement de cinq brutes : un homme sonne de la trompe contre son oreille, un autre la main levée, le tire par la barbe pour le gifler, un autre de face, le tire par les cheveux pour en faire autant. Deux autres lui crachent au visage ; l’un deux lui fait un geste de mépris (la « figue »). Un homme entre à droite pour participer ? A gauche, en retrait, un autre regarde le scène d’un air dégouté. Remarquez l’impression de relief donnée par le peintre en entourant d’ombres les coudes. D’après l’Evangile, cette scène devrait se trouver à la place de la flagellation, donc après la comparution devant Caïphe.

 


QVALITER CHRISTVS FVIT REMIS SVS AD HERODEM

QVALITER CHRISTVS FVIT ILLVSIS ET INDVTVS PVRPVREA PERCVTIEBANT EVM ARVNDINE

QVALITER CHRISTVS FVIT SPINEIS CORONA IN CAPITE CORONATVS

Comment le Christ fut conduit à Hérode
            Le Christ, mains liées, l’air absent, quasiment tenu en laisse par un garde qui parle aux soldats, comparaît devant Hérode assis sur un trône couvert également d’un dais. Il est coiffé d’un chapeau relevé à l’arrière comme celui du Roi Louis XI sur lequel il a enfilé une couronne. Il tient une canne. Près de lui, un personnage enturbanné lui parle, la main près de la bouche comme pour un secret ; derrière lui un grand prêtre( ?) ou un « ancien » à la grosse tête encapuchonnée. Un homme jeune, barbu et coiffé à  l’orientale  (scribe ?) discute avec Hérode ; Il montre Christ qu’il tiend par le bras, presque amicalement. A un balcon, une dame semble commenter la scène avec sa   suivante. A l’arrière-plan, un château fort aux tours crénelées.

 

Comment le Christ fut bafoué et vêtu de pourpre on le frappait avec un roseau (arundine, de arundo : canne de Provence)
       Le Christ, les yeux bandés, revêtu d’une robe rose, est assis sur le trône : il tient une canne à la main en guise de sceptre de « roi des Juifs ». Sur l’ordre d’Hérode, entouré des deux personnages de la scène précédente, trois hommes le frappent à coup de canne ; l’un deux, presque agenouillé, lui fait un geste de mépris. Un soldat entre, à droite, une canne à la main. Pendant ce temps, à gauche, une servante blonde, un seau d’eau sur la tête, monte tranquillement l’escalier, précédée d’un petit chien. Au premier plan, près de la robe blanche, un manteau de pourpre attend le Christ (d’après Luc XXIII, 11, Hérode déçu de son silence le revêtit d’un manteau et le renvoya à Pilate, après l’avoir, de même que ses gardes, traité avec mépris et bafoué).

Comment le Christ reçut une couronne d'épines sur la tête.
         Le Christ est assis, les mains liées, l’air résigné ; il tient sa canne sceptre. Deux soldats et un valet le couronnent en s’aidant chacun d’un bâton. A droite, un homme à demi agenouillé fait un geste de mépris en même temps qu’une grimace, les yeux au ciel et une main sur la tête. A gauche, au premier plan, deux personnages richement vêtus, l’un tourne le dos, commente la scène. En arrière, à droite, un homme à la barbe blanche parle au dehors, un bâton à la main et le doigt pointé vers la scène. Dans une loggia, une femme regarde. Dans les Evangiles de Matthieu, de Marc et de Jean, le couronnement d’Epines suit la Flagellation.

 


QVALITER PILATVS TRADIDIT CHRISTVM JVDEIS ITERVM FLAGELLATVM ET IPSI MVLMAGIS CLAMANTES : CRUCIFICA

QVALITER JVDAS PROTVLIT XXX ARGENTEOS IN TEMPOS ET ABIENS LAQVEO SE SVSPENDIT

QVALITER PILTVS CONDEMNAVIT CHRISTVM AD MORTEM

Comment Pilate livra le Christ de nouveau flagellé aux Juifs qui criaient encore : crucifie-le
          Devant l’entrée du palais sur les marches, le Christ, dévêtu sous le manteau rouge, couronné d’épines, zébré de coups, est poussé par un aide qui tient encore une poignée de verges. A gauche du Christ, Pilate, canne à la main et serviette sur le bras, parlemente avec sept Juifs vociférant (« Crucifie-le »). Devant lui un phylactère où est inscrit « Ecce Homo » et, a droite un homme armé (gardien, valet d’armée ?). Au fond, à droite un bâtiment peint en rose, dans le style niçois. A gauche, au premier plan, un singe enchaîné mange….

Comment Judas jeta les trente pièces d'argent dans le temple et se pendit
         Devant l’entrée du temple, Judas s’adresse à un homme (prêtre ? ancien ?) coiffé d’un capuchon mauve, déjà vu dans une scène précédente, et qui semble ricaner. Judas jette sa bourse par-dessus sa tête et se dispose à sortir par une porte de la ville. Devant sa bouche, un Phylactère où est inscrit « j’ai péché en livrant le sang innocent ». A gauche, le Christ dévêtu, est tenu par le bras par un homme armé.

 

 

Comment Pilate condamna le Christ à mort
       Au centre, Pilate assis sur son trône, se lave les mains ; deux valets l’assistent : l’un tient l’aiguière et la serviette, l’autre la cuvette. A droite, le Christ vêtu d’une robe blanche dont le haut est taché de sang est tenu par une corde par un valet déjà vu, avec un marteau à la ceinture, une corde enroulée autour du bras et le chapeau au bord relevé. En arrière, les Juifs et soldats. A gauche, deux personnages commentent la scène. Au fond, deux hommes apportent une croix. En fait, Pilate a ratifié la sentence de Caïphe, ce que réclame la populace surexcitée, les prêtres…..

 

QVALITER CHRISTVS DEFFERT CRVCEM HVMERIS SVIS ET DVCITVR AD IMMOLANDVM 

 Comment le Christ porte la croix sur ses épaules et est conduit à l'immolation.
      


      
      La scène se passe devant une porte de Jérusalem dont on voit une tour au fond. Au centre le Christ porte sa croix ; sa tête paraît disloquée, ce qui permet de le voir de face. Il est aidé par Simon et Cyrène, élégamment vêtu. Un valet le tire par une corde. A gauche, un soldat repousse Marie, Jean et Madeleine. Un héraut a cheval souffle dans une trompe à laquelle est fixée une bannière timbrée de deux oiseaux croisés. Derrière le Christ marche un condamné dévêtu ; on aperçoit la tête du second : ce sont les deux larrons. Tout à droite, un cavalier porte l’enseigne SPQR.

Mort de Judas

Mort de Judas

 

QVALITER CHRISTVS CLAVATVS IN CRVCE ET DINVMERATA SONT OMNIA EJVS 


Comment le Christ fut cloué à la croix et tous ses os purent être comptés
     On peut rappeler ici le verset 17 du psaume XXII de David « Fodervnt manvs meas et pedes meos dinvmavervnt omnia ossa mea » (Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous mes os). Le Christ dévêtu est étendu sur la croix. Sa main gauche est déjà clouée. Deux bourreaux, marteau levé, plantent les clous, l’un dans sa main droite, l’autre dans ses pieds tenus serrés contre la croix par une corde tirée par des aides : l’un pose le pied sur la poitrine du Christ, l’autre tire, la jambe arc-boutée à la croix afin de mieux serrer la corde. A gauche, assistent à la scène un soldat, le personnage au manteau à capuchon mauve (prêtre, « ancien » ?) et le porte-enseigne.

   Judas pris de remords, s’est pendu à un arbre. Cheveux et barbe hirsutes, yeux   exorbités ; la bouche crispée dans un dernier rictus laisse passer la langue. Sous le choc de la pendaison son ventre s’est déchiré (il « a éclaté par le milieu et toutes ses   entrailles se sont répandues » Actes 1,16-17) de même que sa robe, et par l’ouverture béante pendent ses viscères : intestins, estomac, foie, cœur et poumons sont visibles dans  la cage thoracique. Leur représentation est très approximative du point de vue  anatomique ! Un démon ailé, noir, cornu et griffu extrait son âme de la tripaille pendante et non de la bouche. Au sol, une inscription : « Jvdas scariotes ». On  remarque le dessin d’une figure sur l’arrière-train du diable, représentation courante, qui signifie que « les damnés ont déplacé le siège de leur intelligence, et mis l’âme au service des bas appétits ». Le corps de Judas pend à la branche d’un arbre (un olivier ?) devant un mur aux pierres régulières ; cet arbre est planté de l’autre côté du  même mur où s’étend un paysage simple,colline et autres arbres…. Canavesio a-t-il  voulu donner à ce mur un sens symbolique : celui de la séparation entre le monde profane, le monde du visible, mais aussi du mensonge, de la trahison, et le monde  sacré, le monde de l’invisible aux yeux, de l’harmonie, des justes ?..... Où vit l’olivier,  arbre de paix.

 


QVALITER CHRISTVS EXALTATVS IN CRVCE ET EMISIT SPIRITVM 

 Comment le Christ élevé sur la Croix rendit l'esprit

 

   

  Cette scène décrit un extraordinaire foisonnement de gens de gestes, d’attitudes et même d’animaux. On compte sept chevaux. (Cherchez-les). Canavesio a représenté en même temps les derniers moments du Christ en croix et sa mort. Plantée dans un paysage rocheux, la haute croix, surmontée de l’inscription INRI (Jésus nazaréen Roi des Juifs) partage en deux le tableau. De part et d’autre du Christ les deux larrons, les yeux bandés, sont attachés chacun à une croix. On remarquera que le Christ ne porte pas de traces de flagellation. Derniers moments du Christ : un aide, seau à la main, avance vers lui une éponge imbibée de vinaigre au bout d’une perche. Après sa mort, un soldat à cheval lui plante sa lance dans le côté. Coté gauche : au premier plan, Marie défaille entre Jean et les saintes Femmes. A leur droite, Marie Madeleine, tête nue et cheveux déployés, embrasse la croix. Derrière elle un homme enturbanné, monté sur un cheval pommelé discute avec un soldat qui porte un bouclier. Plus loin trois soldats : le premier, à cheval, montre son œil en donnant le coup de lance, le second, également à cheval lui parle, le troisième tient un étendard représentant une tortue (animal maléfique). En arrière, perché sur une échelle, un aide fracasse à coups de faux d’armes les cuisses de Dimas, le bon larron, qui expire ; un ange recueille son âme. Coté droit : au premier plan, deux soldats se disputent la robe du Christ (robe tissée d’une seule pièce) qu’ils ont jouée aux dés ; l’un d’eux a triché, l’autre va le frapper de son épée ; un autre tout à droite, montre les dé. En arrière, vêtu avec opulence, comme un grand seigneur de l’époque (XV° siècle), montant un cheval richement harnaché, le centurion, accompagné d’un soldat portant un bouclier, montre le Christ : « Vere Filivs Dei erat iste » (Vraiment celui-ci était fils de Dieu.

Il aurait les traits d’Honoré Lascaris, seigneur de Tende. Derrière lui : un cavalier enturbanné, un prêtre Juif et deux porte-enseigne : l’un à pied, tient un étendard jaune frappé du scorpion, l’autre à cheval, à gauche et plus haut, en tient un rouge timbré du SPQR : l’étendard romain domine ! Plus loin, un soldat à cheval fracasse à coup de hache les cuisses du mauvais larron, Cestas ; en même temps un diable ailé, cornu et griffu emporte son âme au bout d’une fourche. Au-dessus de la Croix, le soleil brun-rouge à gauche, et la lune pâle à droite, sur un fond de ciel sombre, évoquent les ténèbres qui apparurent lors de la mort du Christ.

 


QVALITER CHRISTVS FVIT DEPOSITVS DE CRVCE

QVALITER CHRISTVS FVIT POSITVS IN MONVMENTO

QVALITER CHRISTVS RESVREXIT A MORTVIS

Comment le Christ fut déposé de Croix

Comment le Christ fut mis au tombeau

Comment le Christ ressuscita d'entre les morts

    Joseph d’Arimathie, membre du conseil, croyait à la mission du Christ ;  il avait demandé à Pilate le corps du Crucifié afin de lui donner une sépulture. Il fut aidé par Nicomède. On décloue le Christ. Un bras libéré, il penche, retenu par un linge que tient un homme monté au bout d’une échelle appuyée à la croix. Un autre homme, tenaille à la main, arrache le clou qui fixe les pieds. A droite de la Croix se tient Saint-Jean, nu-pieds. A gauche, Marie tend les bras pour recevoir la dépouille de Jésus. Auprès d’elle les saintes femmes, Marie Madeleine au premier plan, mains crispées. Expressions diverses de la douleur et de la pitié sur les visages. La déposition de la Croix et la remise du Corps du Christ à Marie et aux fidèles a donné lieu à deux représentations : 
 -Ou bien le Christ est étendu par terre et Marie, Jean, les saintes Femmes, Marie Madeleine en particulier, Joseph d’Arimathie et Nicomède l’entourent. 
 -Ou bien il repose sur les genoux de Marie assise, seule ou accompagnée d’autres personnages : dans ce cas Jean figure le plus souvent ainsi que Marie Madeleine : c’est     la Piétà.

 

  Joseph d’Arimathie et Nicomède ont déposé le Christ dans le tombeau et se préparent à rabattre le linceul. Madeleine à gauche, découvrant un pot à onguent oint le corps ; derrière elle, un peu en retrait, deux saintes Femmes, mains jointes. Au centre, Marie les joues creusées, exhale son désespoir ; Jean la soutient ; près de lui, à droite, une  sainte femme, les bras croisés. 

       A droite du tombeau un ange tient le couvercle tourné en travers. Le Christ ressuscité, debout, souriant est revêtu d’un manteau rouge découvrant largement sa plaie au côté. Il enjambe le tombeau, lève la main droite et tend deux doigts bénisseurs. A la main gauche, il tient une bannière blanche barrée d’une croix rouge : la Croix de la Résurrection. Diverses attitudes des soldats : l’un dort, son arbalète entre les jambes, les autres effrayés, sont tombés<à la renverse. Devant le tombeau, des plantes vertes, image de la vie qui renaît ? Aucun Evangile ne décrit la Résurrection.

 

Comment le Christ descendit aux enfers

        QVALITER CHRISTVS INFERNVM ESPOLIAVIT

              Dans l’imagerie religieuse régionale, la représentation du Christ descendu aux enfers, c’est-à-dire « au séjour des justes qui attendaient sa victoire pour entrer avec lui dans le Royaume des cieux » est également visible à la Tour sur Tinée. La scène se passe devant la porte des enfers défendue par deux tours et surmontée d’un mur crénelé. L’épaisse porte de bois, arrachée, gît au sol, écrasant un démon qui tient encore un énorme gourdin. Un autre démon grimpe vers le créneau, une fourche à la main. La grille a été fracturée, laissant le passage aux « pardonnés » : Adam, aux cheveux blanc, Eve, aux cheveux blonds, nue comme au premier jour, en signe de pureté, Jean-Bapstiste, vêtu d’une peau de bête. Le Christ, revêtu de son manteau rouge-brun, porte sa bannière blanche à croix rouge. Il est suivi de Dimas, le bon larron, dévêtu et les mains jointes. De la main gauche, il prend Adam par le bras. Le long des créneaux et les fenêtres des tours grouillent de démons qui tentent une défense, perdue d’avance : à droite, l’un d’eux, sorti d’une fenêtre, menace d’un trident courbe. ; au dessus de lui, sur un créneau, un second démon bat le rappel sur un tambour ; deux autres tirent, armés, chacun d’une sorte vde couleuvrine. Entre eux un diable essaie de frapper avec une fourche à manche court. Plus loin, un autre s’apprête à lancer une grosse pierre qu’il tient au-dessus de la tête. Au fond une bannière timbrée d’une tête noire cornue. Cette scène aurait dû être représentée avant la Résurrection. Bien qu’elle ne soit pas attestée par les Evangiles canoniques, elle est mentionnée dans le Credo. Son rendu témoigne encore de l’imagination de Canavesio.

 

 

Vue du choeur de la chapelle

Vue du choeur de la chapelle

 


Le jugement dernier

Le jugement dernier

Tous les commentaires sur les 25 tableaux de la Passion du Christ, sont extraits du guide illustré de Paul ROQUE aux éditions SERRE " Les peintres primitifs Niçois".

Aux Editions Serre 


 

 


L'arrière Pays, Sospel


 

Sospel. Le pont vieux sur la Bevera

Peira Cava été 2005

Soleil d'hiver sur la Pierre Plate de Peira Cava

Sospel. Le pont vieux sur la Bevera

Eté 2005 sur la Pierre Plate de Peira Cava

 Soleil d'hiver sur la Pierre Plate de Peira Cava

 

Sospel au bord de la Bevera 

Le vieux pont sur la Bevera

Merveilleux village de Sospel
Merveilleux village de Sospel

Sospel au bord de la Bevera

Le vieux pont sur la Bevera

 Merveilleux village de Sospel

 

La Bevera à Sospel 

La Bevera à Sospel 

 


L'immaculée. François Bréa XVI siècle

Seul rétable Niçois consacré à l'Immaculée (détail)
Sur le phylactère, on peut lire : "TOTA PVLCHRA EST AMICHA MEA ET MACVLA NON EST IN TE"

 


Sainte Marthe

L'Immaculée

Sainte Suzanne

Sainte Marthe

L'Immaculée

Sainte Suzanne

  

         

             
            Ludovic Bréa (vers 1450-1523) est la plus grande illustration de l’école niçoise de peinture, dite des "Primitifs", dont les tenants travaillèrent entre le début du XVème et le milieu du XVIème siècle. Issu d’une famille de tonneliers de Nice, Louis et, plus modestement, son frère Antoine ouvrirent dans la région qui va d’Avignon à Savone la voie à la Renaissance, échappant progressivement à l’emprise gothique. Quoique sa formation demeure inconnue, on décèle dans la peinture de Louis Bréa de complexes influences flamandes comme italiennes.

 

Rétable de Ludovic Bréa. Eglise de Sospel

Rétable de Ludovic Bréa. Eglise de Sospel

Paysage de Lauthion

 

Lys Martagon de l'Authion. Pour les amoureux de la nature

Flore de la Roya

Paysage de Lauthion

Lys Martagon de l'Authion. Pour les amoureux de la nature

Flore de la Roya

 Peillon Village

Vidéo de Peillon (Diaporama de Jean-Mlchior Delpias)

 

 

Peillon, village Nid d'aigle

Peillon, village Nid d'aigle

 

 

Arrivée au pieds du village

Arrivée au pieds du village

 

 

Panorama du village de Peillon

Panorama du village de Peillon

 

 

Peillon le village

Peillon le Village

 

 

Ruelle de Peillon 

Entrée du village

Place de Peillon

Ruelle de Peillon

Entrée du village

Place de Peillon

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